prix Hollywood

Le héros d’Harry Potter est venu au festi­val du cinéma améri­cain pour y rece­voir le prix Nouvel Holly­wood, inau­gu­rer une cabine à son nom et présen­ter son nouveau film, Impe­rium. Un programme chargé qui l’a mené aux quatre coins de Deau­ville, pisté par ses fans. Inter­view express…

Gala:Après la saga des Harry Potter, avez-vous eu peur de rester enfermé dans ce rôle?

Daniel Radcliffe:C’est une crainte que j’ai eue effec­ti­ve­ment. Harry Potter m’a permis de me lancer dans le métier, mais il a ensuite fallu que je reparte de zéro, que je remette les choses à plat en me deman­dant quelle carrière je voulais avoir. A partir de là, je me suis dit que si la moitié des réali­sa­teurs allait toujours me voir comme un éter­nel Harry Potter, l’autre moitié oserait peut-être me donner une chance de montrer autre chose.

Gala:Rece­voir le prix Nouvel Holly­wood, cela repré­sente quoi pour vous?

D.R.: Quand j’ai su qu’on allait me le décer­ner j’ai été très flatté. Pendant un temps, j’ai pu être jaloux de voir mes confrères, comme James McAvoy, rece­voir des prix de “La révé­la­tion“. En même temps, comme je ne me trou­vais pas très bon à mes débuts, je me disais que ce n’était que justice. Et puis, j’ai fini par penser que j’étais trop vieux dans le métier pour rece­voir ce genre de distinc­tion. Aujourd’­hui, je consi­dère que ce prix récom­pense tout mon travail depuis Harry Potter. Cela signi­fie que je suis sur le bon chemin, et que ma carrière a évolué dans le bon sens.

Gala:Vous avez la chance de pouvoir jouer à la fois dans des block­bus­ters et dans des films moins grand public. Qu’est-ce qui dicte vos choix?

D.R.: À la lecture d’un scéna­rio, il faut que quelque chose m’at­tire. Un block­bus­ter, je ne veux pas me montrer ingrat, ça peut être amusant et inté­res­sant. Mais je suis aussi curieux des cinéastes qui prennent plus de risques d’un point de vue artis­tique. En géné­ral, ce sont ceux qui font des films indé­pen­dants. C’est vers ce cinéma là que j’ai envie de me tour­ner davan­tage aujourd’­hui.

Gala:Quel rapport entre­te­nez-vous avec vos fans?

D.R.: C’est une rela­tion merveilleuse et très spéciale parce que la plupart des adultes que je croise ont grandi avec moi ! Et désor­mais, une autre géné­ra­tion d’en­fants qui découvre les Harry Potter me suit. L’idée que je puisse occu­per une place impor­tante dans la vie des gens est assez incroyable.

Gala:Vous n’êtes pas sur les réseaux sociaux, vous pour­riez pour­tant y parta­ger encore plus de choses avec vos fans…  

D.R.: Je ne suis ni anti Twit­ter, ni anti Face­book, où certaines personnes font d’ailleurs un travail formi­dable, mais je ne pense pas qu’on y partage réel­le­ment avec ses fans. C’est une fausse inti­mité. Pour moi, la meilleure façon de les respec­ter c’est de leur signer des auto­graphes, de faire des photos avec eux et de leur propo­ser des films inté­res­sants. Plus tard peut-être quand j’au­rai des enfants, et encore. Non, je tiens trop à ma vie privée ! Et puis pour tout vous dire, si je ne suis pas sur Twit­ter c’est que je ne me fais pas assez confian­ce… J’ai peur d’écrire quelque chose que je pour­rais regret­ter.